La Reine des Neiges version Hans

Bonjour à tous, je vous annonce que je me lance dans la fanfiction Smile

Enfin, ce n'est pas exactement de la fanfiction, car je me contente de reprendre l'histoire, mais vue par le personnage de Hans. Personnage, qui au passage, m'intéresse beaucoup =)
Alors évidemment, je vais commencer par raconter son enfance, puis j’enchaînerai sur sa rencontre avec Anna, le royaume d'Arendelle, tout ci tout ça, et j'irai ensuite au-delà de l'histoire, (c'est-à-dire, ce que deviens notre cher Hansounet après tous ces événements...)

Alors bon, j'ai conscience que ce n'est pas trèèèèès original, du coup je me suis permis une certaine liberté (je respecte le film et le monde de Disney, hein, ne sortez pas tout de suite les couteaux ^^)

Si jamais vous trouvez des incohérences, des fautes d'orthographe monstrueuses, genre les grosses coquilles bien illisibles, vous me le dites de suite et je serai ravie d'arranger cela.
Je vous préviens d'avance, je ne suis pas trop fana des clins d’œil Wink

et également, j'espère ne copier aucun d'entre vous avec ma fic. Si tel était le cas, ce serait un malencontreux hasard (beaucoup d'idées ont, hélas, déjà été exploitées... le film est vaste, mais cela va si vite...) Smile

Donc, sans plus ~~raconter ma vie~~, radoter, voilà le chapitre un:

Chapitre Premier: 1825, les Iles du Sud

– Tu t'es trompé !

Hans courrait autour de son grand frère Karl, criant à tue-tête :

– Tu t'es trompé !

Ils se trouvaient tous deux dans l'un des nombreux salons du palais, penchés sur une table couverte de paperasse diverse. Aux îles du sud, il devait être dix-sept heures, heure à laquelle le Prince Karl révisait ses leçons d'histoire et de géographie. Pas très rapide, ce jeune homme mettait du temps à assimiler ses cours et ses professeurs s'exaspéraient souvent, surtout lorsqu'ils devaient faire des compliments, éloges ou autre flatteries niaiseuses à propos du fils au Roi et à la Reine.

Mais Karl était un garçon très fort physiquement, sachant parfaitement monter à cheval et très bon à la chasse. Aux yeux de ses parents, cela suffisait, il était le garçon idéal. Un futur Roi très compétent qui saurait régner avec dignité.

– Tu t'es trompé !

– Tais-toi, Hans ! Je me concentre.

Hans fit la grimace, il n'avait qu'une envie, démontrer à Karl que Paris n'était pas la capitale du Japon. Mais rien à faire, son imbécile de frère l'ignorait complètement.

– Va jouer plus loin ! cracha celui-ci au cadet. Tu n'as pas encore l'âge d'étudier, toi !

En cette journée de l'an 1825, Hans n'avait que huit ans, contre seize pour son frère aîné prénommé Caesar, et douze pour Karl. Enfin, pour ses huit ans, au contraire de Karl, Hans était vraiment quelqu'un de malin, il savait déjà beaucoup de choses et lisait des romans déjà bien compliqués.

Dans la famille royale, ils étaient treize frères au total, mais quasiment tous étaient déjà partis se marier avec des dames importantes au royaume plus riche et plus vaste que les Îles du sud, vivants désormais bien loin d'ici. Si bien que personne n'avait encore été désigné pour obtenir la couronne.

Puisque l'héritier des Îles du sud n'avait pas encore été choisi, cela se jouait entre Karl, Edwin, Frederick et Hans, les seuls qui n'avaient pas de prétendantes. Cependant, tout était couru d'avance. Karl était le préféré de tous, quant à Edwin et Frederick, ils étaient également très aimés, leur réputation ne cessait de gagner en prestige. Dernier né, malgré son intelligence très élevée, Hans n'avait jamais réussi à trouver sa place. Il était toujours moins bien coiffé, moins bien présenté, et moins doué que les autres. En retrait, toujours en retrait.

Le seul talent qu'on lui avait reconnu, hormis sa vivacité d'esprit, c'était le chant. On lui avait souvent dit que sa voix était belle, pure et qu'il tenait très bien les notes. À la rigueur, on admettait qu'il se débrouillait assez bien en gymnastique et en danse. Mais c'était tout. Et puis, au bout d'un moment, même lorsque c'était divertissant et plaisant, on finissait toujours par lui demander de se taire.

Du coup, le petit Hans essayait souvent de montrer ses capacités ou de faire l'intéressant, comme ce jour-là où il embêtait son frère durant son apprentissage.

Pour se faire remarquer, le plus jeune des Princes alla même jusqu'à railler son aîné :

– Pff, tu devrais retourner faire de l'escrime eu lieu de déchiffrer les lettres.

À deux doigts de le frapper, Karl tonna :

– Allez, ouste, dehors !

Musclé et solide, Karl empoigna son petit frère avec force et le traîna jusque derrière les portes de la pièce. Puis il les claqua et les ferma à clef.

Resté seul, le petit Hans traversa tout le palais, sortit à l'extérieur et alla s’asseoir sur un joli banc de pierre. Abattu, il laissa son regard se perdre dans le paysage, les grands arbres et les belles fontaines qui décoraient ces jardins royaux.

– Bonjour, maître !

Hans tourna la tête, surpris. À quelques pas de lui, celle qui venait de parler, une jeune domestique, l'observait. C'était Elena.

Elena était une jolie fille, ayant peu de souvenirs sur son passé. Elle avait été trouvée évanouie non loin d'ici il y a trois ans. Adoptée, recueillie et élevée, on en avait fait une servante. Redevable, cette belle enfant ne s'était jamais plein de son sort, surtout qu'elle avait lié une amitié sans pareil avec le prince Hans. Et puis, elle se plaisait beaucoup en ces lieux, dans les Îles du Sud, royaume chaleureux où tous ont le sens des valeurs et du respect.

– Oh, Elena ! C'est toi !

– Oui ! Je peux venir ? demanda-t-elle en désignant le banc.

Hans opina de la tête et lui fit une place. La domestique le rejoignit et s'assit à ses côtés, comme toutes les autres fois. En effet, Hans allait souvent méditer seul ici, où il pouvait demeurer en paix. D'ailleurs, à cause de cela, on disait souvent de lui qu'il était un prince très pensif et très calme, parfois même étrange. En tout cas, Elena venait le retrouver à chaque fois qu'elle en avait la possibilité, entre deux tâches ménagères et moments de repos. Là, ils pouvaient parler de tout et de rien pendant des heures. Parfois, Hans se disait qu'en ce bas-monde, seule Elena le comprenait.

Toujours avec le sourire aux lèvres, cette jeune fille d'une dizaine d'années inspirait vraiment la joie. Elle avait de très beaux cheveux d'un blond si clair qu'on les croyait plus dorés que le soleil, et des yeux d'un vert-bleu magnifique. Même un étang aux eaux claires et limpides n'aurait pu rivaliser avec ces prunelles-ci. Sa peau était pâle et douce comme la soie, ses dents parfaitement alignées. Quant aux traits de son visage, ils étaient droits et nets, réguliers.

Hans s'était souvent demandé si Elena n'avait pas des origines nobles, tant son physique semait le trouble. Mais il n'avait jamais évoqué le sujet avec elle ; de toutes façons, elle n'avait aucun souvenir, elle n'en savait probablement rien.

– Tu t'es encore disputé avec le Prince Karl ? demanda-t-elle à son ami.

– Disputé... j'aurais bien aimé. Au moins, ça aurait voulu dire qu'il me considère comme quelqu'un avec qui il peut parler.

Se mordillant la lèvre inférieure, Elena osa passer sa main autour de ses épaules.

– Ne t'en fais pas, tu vaux mieux que ça.

Sans même s'en rendre compte, Hans s'appuya contre elle. Il aimait beaucoup cette fille, elle savait toujours quoi dire pour le réconforter et l'apaiser. Elle l'avait tout le temps accompagné dans ses périodes de chagrin, lorsqu'il avait eu des ennuis avec tel ou tel de ses douze frères. Toujours là pour l'écouter alors que ce n'était pas son rôle.

– Tiens, j'ai dessiné ça hier, lui dit Elena en lui mettant une feuille dans la main. J'avais bien travaillé, alors on m'a donné des fusains.

Dessus, on pouvait voir Hans et Elena qui se tenaient la main, heureux. Pour un portrait fait par une jeune fille de dix ans, c'était très ressemblant.

– C'est nous, je te l'offre.

Avec un grand sourire, Hans se tourna vers elle. Sa tignasse rousse et ses quelques tâches qui parsemaient ses pommettes le rendaient vraiment irrésistible lui aussi.

Il pressa les mains de la domestique.

– Merci ! Je vais le garder sur moi tout le temps !

– J'espère qu'un jour tu seras vraiment heureux ! lança-t-elle alors. Ah, que j'aimerais te voir avec ce sourire figé sur le visage pour l'éternité ! Ainsi, tu n'aurais plus cet air mélancolique...

Elle s'interrompit un instant, avant de reprendre sur un ton plus bas, comme un murmure :

– Un jour, c'est certain, tu seras admiré de tous... tu auras alors de l'argent et de l'amour dans ta vie.

Cela sonnait presque comme une prédiction, et Hans espérait qu'elle se réaliserait.

– Je ne suis pas si mélancolique que ça, quand même ! s'écria-t-il. Et puis, l'amour, je l'ai déjà !

Sur ces mots, le garçon se pencha sur la jeune fille. Et malgré le fait qu'elle n'était qu'une domestique, il ne put s'empêcher de franchir le pas. Il en était sûr : il l'aimait. Alors qu'avant, la pensée d'aller plus loin avec Elena ne lui avait jamais effleuré l'esprit, cela lui apparut à présent comme une évidence. Du haut de ses huit ans, il déposa son premier baiser sur les superbes lèvres d'Elena, qu'il trouvait envoûtantes à en mourir.

Oh c'est trop mignon En adoration

Ben enfin, une histoire sur Hans ^^ j'ai hate de lire la suite Wink

Merci PG ^^
Je compte rendre Hans un peut plus humain qu'il ne le paraît Wink

Je posterai bientôt la suite ^^

Bonjour tout le monde !
Une histoire sur Hans, superbe ! Le début est vraiment mignon.
J'ai l'impression qu'Elena ressemble à Elsa.
Bonne chance.
A quand la suite ?

Merci beaucoup =) je ne vais rien dire sur la ressemblance Elena/Elsa, je vous laisse découvrir Smile

Je mets bientôt la suite!

Très très beau premier chapitre !
En effet cette histoire de premier baiser est vraiment mignon I love it

Pauvre Hans qu'est-ce qu'il a dû endurer avec ses frangins d'un autre côté ça sert à ça les grands frères à embêter le monde Razz

Je le soutiens moralement pour ça xD
J'ai hâte de voir comment tu vas tourner la suite de l'histoire ! Tu as un style tout simplement superbe. On dirait que tu trouves les descriptions en un clac alors que pour ma part j'ai toujours l'impression de faire des mauvaises descriptions Smile

vivement la suite !!!! Very Happy

Merchi beaucoup Ansa :3 ça me va droit au cœur I love it

Par contre c'est faux, tes descriptions à toi sont super bonnes, va pas dire le contraire Wink

C'est trop mignon ! :3
J'ai hâte de lire la suite ! Very Happy

Superbe une fiction sur Hans! En adoration

Je me suis tout de suite dit durant la description d'Elena,qu'elle ressemble à Elsa. :calin:

Merci ^^ j'en ai plus trop pour longtemps avant de poster la suite Smile

Cool j'ai vraiment hâte! cheers

J'ai beaucoup aimé ton premier chapitre, j'adore ta façon d'écrire, tout est très bien décrit, c'est très mignon, et puis tu as l'air d'avoir beaucoup d'imagination, j'attends donc impatiemment la suite de l'histoire ! Very Happy

Merci TSQIM! I love it

(tu me le dis si ça t'embête, l'abréviation)

Donc, sans plus tarder, voici la suite:

Chapitre Deux : Finis coronat opus

Le visage décomposé, Hans tentait de retenir ses larmes. Il ne pleurait pas souvent, et lorsque cela arrivait, il détestait qu'on le surprenne. En ces moments de faiblesse, il voulait toujours rester fier comme un homme et ne pas dévoiler ses sentiments ; il se réfugiait systématiquement dans sa chambre, roulé en boule au pied de son lit, où il pouvait étouffer ses sanglots dans les couvertures. Personne n'en savait rien, pas même Elena.

Mais aujourd'hui, c'était trop dur. Hans sentit le goût amer et salé des pleurs lui envahir la bouche et pénétrer ses narines. Quelques unes de ses larmes allèrent même rouler sur le sol comme les perles d'un collier égarées.

Il manqua de tomber à genoux, ayant à présent très mal à l'estomac. En réalité, il avait envie de vomir.

– Tu ne reverras plus Elena, répéta sa mère. Tu as bien entendu, Hans ?

On venait de lui sommer cela, et voilà qu'on le lui répétait, histoire de bien enfoncer le clou. Ça faisait mal, très mal. Hans eut un nouveau haut-le-cœur, il faillit recracher son petit-déjeuner sur les tapis royaux.

– Hans ? Ton père et moi attendons ta réponse. Tu as onze ans maintenant, tu es en âge de comprendre. Elena est une domestique, tu es un Prince. Aucune liaison entre vous deux ne peut être tolérée.

En effet, le jour même où on lui annonçait cela, trois ans s'étaient écoulés depuis le fameux baiser. Hans venait de fêter ses onze ans. Karl ses quinze ans.

– Hans ?

Ses parents insistaient toujours, l'air mécontents. Sans rien répondre, leur fils fit volt-face, une main plaquée contre le ventre, et se dirigea vers ses quartiers. Il était en état de choc. On lui interdisait de voir Elena, tout ce qu'on acceptait, c'était qu'il lui souhaite bonjour ou qu'il lui donne un ordre, en dehors de cela, les deux jeunes gens ne pouvaient plus rien échanger.

Arrivé dans sa chambre, Hans s'écroula sur son lit à baldaquin comme une masse.

– Pourquoi ? s'écria-t-il en se parlant à lui même. Pourquoi ?

Et il explosa dans une nouvelle crise de larme, sanglotant et s'agrippant de toutes ses forces aux oreillers.

Quelque part, le jeune Prince savait pourquoi. Elena avait eu treize ans le mois dernier, elle n'était donc plus une enfant. Et même si Hans ne savait pas bien en quoi on était différent à treize ans, il comprenait qu'on était plus tout à fait pareil. Qu'on pouvait ressentir du désir. C'était de ça que les adultes, que le Roi et la Reine avaient peur.

Mais Hans n'en avait cure, de cela. Tout ce qui lui importait en cet instant, c'était qu'il ne pourrait plus partager ses seuls moments de bonheurs, ses joies et même ses colères avec son unique amie et confidente. On l'en privait.

Il continua de pleurer, de crier et de s'époumoner, faisant trembler le sol et les murs qui l'entouraient. Cela l'affectait vraiment, ça l'impactait, lui, son être et tous ses doux souvenirs qu'il ne pourrait plus revivre, juste chérir.

Hans se sentait pathétique. Oui, vraiment, c'était le mot. Il ne se raccrochait qu'à une seule personne, qui représentait tout pour lui. Sans Elena, il se sentait un peu comme un homme qu'on aurait jeté à la mer, sans bouée de sauvetage, sans rien. Karl n'avait jamais fait quelque chose avec lui, ne lui avait jamais fait de blagues, ne lui avait jamais raconté d'histoires, n'avait jamais voulu faire de la cuisine ou autre occupation en sa compagnie, ou même jouer. Edwin et Frederick avaient toujours été méprisants, à le dévaloriser durant les repas aux yeux de tous. Quant aux autres frères, Hans ne les avait que très rarement vu. Le jeune Prince en venait même à se demander si ces derniers connaissaient son existence.

Soudain très nostalgique, Hans repensa à toutes les après-midi passées avec Elena. À toute leur complicité. Et il fut de nouveau secoué par les convulsions du pleur.

Cela dura longtemps ainsi, le temps d'encaisser. Il fallut plusieurs heures au jeune garçon pour que son chagrin passe, pour qu'il s'en remette plus ou moins. De toutes manières, il ne serait jamais loin de Elena, sa chère domestique resterait dans le palais, quelque part par dans le coin. Pas dans les mêmes parties, les mêmes salles et les mêmes endroits que lui – le couple royal voulant prendre un maximum de précautions –, mais tout de même, elle n'était pas loin.

Hans s'essuya les yeux, il resta encore un petit moment à regarder devant lui, l'air las et vide, comme si on lui avait ôté tout souffle de vie, puis il décida de se lever. Les jambes engourdies, il se mit à marcher en rond.

L'heure du dîner fut bientôt annoncée, on vint toquer à sa porte pour le prévenir. À peu près calmé, Hans se rendit à la salle principale pour s'attabler, en compagnie de ses parents et de ses frères, un peu plus nombreux que d'habitude, - certains étant revenus de leurs royaumes spécialement pour quelques jours. Il y avait également des ducs, courtisans et autres aristocrates qui entouraient la famille royale des Îles du sud.

Ce soir-là, Elena n'était pas chargée d'apporter les plats. Comme par hasard.

– Alors, cher Hans, tu te portes bien ? lança Karl avec un air innocent.

On aurait pu croire cette phrase somme toute sympathique, chaleureuse, sans mauvaise intention, mais les yeux rieurs et méchants du Prince voulaient tout dire. Il se moquait de son frère.

À la surprise de tous, Hans ne répliqua rien de cinglant et n'afficha aucune tristesse. C'était la première fois qu'il montrait un visage de marbre alors que beaucoup d'émotion l'habitait. Il répondit alors, calmement, sereinement :

– Je vais très bien, Karl. Et toi, alors ? – ( Hans porta sa fourchette à la bouche, mastiqua longuement et délicatement une bouchée de nourriture, avala, et enchaîna : ) Tu t'en sors toujours pour tes études ? C'est vrai qu'à quinze ans, ça doit se corser.

Ahurit, Karl qui était pourtant certain que Hans allait faire une crise, supplier pour qu'on lui rende Elena ou pis encore, quitte la table et s'en aille en courant, ne sut comment réagir. Très content de son petit effet, Hans poursuivit dans cette voie-là :

– Mais dit moi, tes professeurs de latins ne sont pas encore tombés en dépression ? Voyons voir, si je te dis « Finis coronat opus », tu le traduis comment ?

Aux Îles du sud, on attachait beaucoup d'importance à la culture latine. Ne pas connaître son latin était assez mal vu dans le milieu bourgeois.

Karl faisait partie de ceux qui avaient bien du mal à tout assimiler, il n'arrivait jamais à se rappeler des déclinaisons, des conjugaisons, et c'était tout juste s'il connaissait l'histoire romaine. Hans avait donc visé un point faible, et il s'en délectait.

– Ça veut dire « La fin couronne l’œuvre », souffla le cadet au visage de Karl.

Humilié, Karl voulut gifler son petit frère pour le remettre à sa place. Mais Hans était loin d'en démordre :

– Tu sais, cette phrase est à l'origine du proverbe « La fin justifie les moyens », tu devrais le savoir pourtant ! Pour un futur Roi quand même !

Hans avait exactement onze ans, et il était déjà très fort pour trouver des répliques ou pour amener quelqu'un à réagir exactement comme il le souhaitait. Dans le cas présent, il désirait mettre Karl hors de lui. Et il avait réussit. Hans ne s'en rendait pas compte, mais il devenait un fin calculateur, et même un garçon assez vicieux. Il fallait cependant reconnaître que Karl l'avait bien mérité.

Rouge comme une pivoine, ce dernier s'était levé, le poing brandit.

– Tu vas voir, Hans ! Le futur Roi va t'envoyer compter les étoiles !

Il tenta de cogner Hans à la tempe, mais il manqua son coup et brisa un verre de vin. Le contenu se répandit partout, le rouge âcre serpentant sur la belle nappe blanche, allant jusqu'à couler sur les genoux des dames. Aussitôt, toute la table fut scandalisée. Les femmes hurlèrent, poussant des cris suraigus, les hommes furent choqués. Tous les frères de Hans présents, Edwin, Frederick et même ceux qui étaient venus de loin à l'occasion, comme Caesar, le plus vieux de toute la fratrie, restèrent là, à cligner bêtement des paupières.

Le Roi et la Reine, honteux, ne tardèrent pas à manifester leur autorité :

– Hans, quelle insolence ! Excuse-toi tout de suite auprès de tout le monde, à ton frère, puis file dans ta chambre ! Quel comportement pour un Prince, tu devrais prendre exemple sur tes aînés !

Le concerné esquissa un mince sourire, un sourire plutôt hautain et décontracté.

– Évidemment, puisque j'ai un frère exemplaire qui sait siii bien son latin... un vrai Cicéron, dit-il à voix basse.

Et il quitta la salle d'un pas digne et fier, sans un regard en arrière. Avant de partir, il put tout de même entendre Karl demander :

– Euh, c'est qui Cicéron ?

Étouffant un rire, Hans monta les longs escaliers de marbre recouverts d'un tapi rouge, regagna sa chambre et s'assit de nouveau sur son lit. Au final, il était descendu pour rien. Mais enfin, au moins, il avait remit cet idiot de Karl à sa place, et il n'en était pas peu fier.

Et les pleurs de ce matin semblaient lointains à présent. Cependant, il y avait comme un vide en lui. Quelque chose que rien n'y personne ne pourrait plus combler. Hans savait qu'un changement en lui s'était opéré, et que cela continuerait encore.

Il espérait tout de même qu'il reverrait Elena. Il s'accrocha à cette pensée en serrant le dessin qu'elle lui avait fait, trois ans plus tôt, contre son cœur.

En tout cas, jusqu'à aujourd'hui, Hans n'avait jamais autant pleuré. Et là, maintenant que c'était passé, il était loin de se douter qu'il ne pleurerait plus jamais comme ça par la suite.

Tout à coup, on toqua à la porte.

Hans se redressa.

– Oui ?

Et une petite voix murmura:

– C'est Elena !

Bonjour tout le monde !
Très bon chapitre. Le début est triste, pauvre Hans ! La suite est très drôle, bien fait pour Karl !

Superbe chapitre,le Roi et la Reine sont mauvais comme la gale;
et je suis contente que Hans ait humilié son frère,il le mérite! Twisted Evil

Merci

héhé, j'étais très contente d'écrire le passage où Karl se fait clouer le bec ^^

C'est triste pour Hans et Elena... Sad

Il lui a bien cloué le bec à Karl ! Very Happy

Très bon chapitre ! J'ai hâte de lire la suite ! Very Happy

J'adooooooore !

Salut Elinou !

J'était très contente que tu poste un message sur ma FanFiction , alors j'ai décidé d'aller jeter un coup d'œil à la tienne Very Happy

Déjà j'ai vu le mot " Hans" et je me suis dit :

- :ahnon:

Aie , aie , aie ...... Sa va pas me plaire !

Mais j'ai quand même lut tes 2 chapitres et j'avoue avoir ressenti de la compassion pour un personnage que je déteste ! Shocked

( Hans , bien sur......)

J'adore ta façon d'écrire et , comme la dit Ansa , de si bien d'écrire une scène !

J'espère que tu ne mettra pas autant de temps que moi pour poster la suite ...... Wink

!

Allez Bravo !